dimanche 27 novembre 2011

Un héros malgré lui...

Soren n'est pas ce que l'on peut nommer un "anti-héros" (du type du barbare qui étripe à tout va dans son seul intérêt), mais plutôt un "héros malgré lui". Il appartient à cette catégorie de personnes que l'idée d'un déterminisme régissant nos vies rend folles furieuses, peut-être justement parce qu'elles y sont souvent confrontées. Tel est bien son cas : écrasé dans les rouages immenses de la destinée, le vrai combat de l'orphelin du Maïling est peut-être avant tout de mener sa vie comme il l'entend, et non comme les dieux l'ont décidé.
La souffrance des gens qui luttent contre le destin trouve sa source dans la notion elle-même : par définition, le destin n'est pas optionnel. Très souvent, c'est en essayant d'influer sur son cours qu'ils en accomplissent le dessein.
Toutefois, on peut se demander ceci : ce constat est-il valable pour les dieux ? Pour le Créateur ? Et si l'on admet que non, alors ne peut-on y voir une lueur d'espoir ?

dimanche 20 novembre 2011

Entre plaisir et travail...

Oui, écrire est un plaisir, certes ! Mais il faut se garder de croire que cela n'exige pas du travail, surtout lorsque l'on occupe d'autres fonctions à plein temps, lesquelles, comme leur nom l'indique, ne vous en laissent guère... Par conséquent, il faut les prendre sur autre chose, ces périodes d'écriture, sur les instants de détente auxquels tous les travailleurs ont droit, à l'exception de ceux qui ont choisi la dure voie de l'écriture...
Afin de joindre l'utile à l'agréable, j'ai pour habitude de sortir de chez moi pour écrire : la plupart du temps, je vais dans l'arrière-salle d'un café qui passe une musique compatible avec celle de la littérature (pas de "boum-boums" outranciers, en d'autres termes), ce qui me donne l'impression d'être dans une phase de détente, un contexte ludique, en somme.
En fait, le plus ingrat dans l'écriture, c'est (pour moi en tout cas) cette incertitude dans laquelle nous sommes tenus d'officier : qui lira ces lignes ? Se frayeront-elles un jour un chemin jusqu'aux yeux d'un éditeur enthousiaste ? Enfin, bon, je ne la joue pas "Cosette", non plus : je pense qu'il est peu d'activités aussi totales, aussi prenantes que le métier d'écrivain et, malgré les lignes qui précèdent, je n'ai d'autre souhait que de m'y investir corps et âme.

dimanche 13 novembre 2011

Salon Fantasy de Creches-sur-Saône

Deux petites photos du salon du livre Fantasy de Creches-sur-Saône (71), sur lesquelles je figure en compagnie de mon collègue Charles Berrotte, auteur de la saga de l'Empereur du Sneafell, récit médiéval-fantastique plongeant ses racines au coeur de l'Islande médiévale ainsi que de Nourredine Séoudi, auteur de Sîn le dernier poête. Nous étions trois passionnés d'histoire à la même table, chacun avec son domaine de prédilection (Islande, Moyen-Orient, Orient), aussi n'avons-nous pas manqué de sujets de conversation durant ces deux jours très agréables !



Tout de même plus de mille visiteurs sur le week-end : encore une belle réussite pour cette deuxième édition du salon !

vendredi 11 novembre 2011

Brèves de dédicaces... 7

Celle-ci est différente, dans la mesure où elle n'est pas loufoque mais attachante.

Une charmante dame est récemment venue me dire à quel point mon roman est fantastique (avis qui est tout à son honneur et que je suis fait pour partager !), à l'exception d'une chose qui l'avait profondément irritée.
"Quoi donc ?", m'enquis-je, soudainement inquiet.
"Vos "etc.". Oh, il n'y en a que trois, mais ils m'ont gênée."
"Et pourquoi donc ?", ne manquai-je pas de m'étonner, tout en la croyant sur parole à propos du nombre d'occurences dans le texte.
"Parce qu'ils nous ramènent au présent : c'est une expression d'aujourd'hui."
"Euh... c'est du latin...", fis-je gentiment observer.
"Oui...", me concéda-t-elle alors, "... mais vous faites la liste de tas de choses passionnantes qui arrivent à vos héros et puis, soudain, "etc." ! Mais j'ai envie de les connaître, moi, ces autres choses que vous passez sous silence !"

Je ne dirai qu'une chose : merci ! Pour moi qui ai dû sabrer la mort dans l'âme des pans entiers de détails et autres précisions (sur la société osphiroise, l'architecture des maisons, etc.) afin d'alléger le texte d'Une ombre plus noire que la nuit, cette réaction est un nectar que je déguste avec volupté. Merci, donc !